Le G est
aujourd’hui ma lettre préférée.
Pourquoi cette
préférence ? Explication : lors de mes
investigations olofiennes, le
G, outre le fait qu’il suit le F il en découlerait
olofiquement, le G m’a
inéluctablement amené au geai cette légère
interférence étant due à ma volonté
de me trouver mes animaux tutélaires, etc. C’est clair
qu’il y a aussi le
fameux point G où la lettre devient alors poésie
remarquable parce qu’agissant
sur le mystère du corps, de nos corps, et puis le jet de la
fontaine, le noir
de jais qui renvoie aux corvidés. Évidemment pour moi
plus spécialement, bref,
et paf, cet oiseau qui s’envole, qui niche dans l’arbre et
qui se pose sur la
margelle.
Faut s’intéresser au vivant, il faut le
connaître, le vivre et le geai est venu me visiter ce matin. Et comme c’est
important, je raconte l’évènement. Je finissais la vaisselle, les mains dans
l’évier donc, quand le bord gauche de ma rétine gauche m’a alerté d’un
mouvement suspect en haut des arbres du jardin. Ce n’était pas Baghera 2, la
chatte de la concierge d’à côté, c’était un animal plus vif se confondant dans
le gris-jaune des troncs. C’était
le geai qui revient cette année, je
l’avais oublié. Cet instant maintenant où je suis
transporté, suspendu… Ce
geai, il dépeçait un truc à bouffer qu’avait
l’air sphérique, mais c’était pas
un oeuf. Je le connais ce geai. Je l’ai rencontré la
première fois il y a cinq
ans dans un autre jardin, à 850 mètres d’ici, une
histoire déjà racontée, bref
depuis trois ans, il passe maintenant ici. Je prends soin de penser que
c’est
toujours le même geai.
Ce qui me plaît chez ce geai c’est que
déjà, c’est le plus beau des animaux de mon environnement et il est aussi le
plus noble, il vit en liberté. En gros, pour chercher sa nourriture le geai
vole de jardins en jardins, y’a un parc pas trop loin, mais bon il ne fait pas
que ça, chercher sa nourriture. Contrairement à la pie dont il est cousin,
c’est un oiseau qui grimpe aux branches facilement sur les branches c’est
pourquoi aussi qu’il est plus musclé. Comme un chasseur, je me rapprochais de
quelques mètres. Paf, un autre sureau qui se met à gigoter. Y’a deux geais,
j’avais encore oublié. Le papa et la maman. Ils m’ont vu, ils ne sont pas trop
farouches.
Le fait est que je ne
photographierai pas ces oiseaux. A quoi bon d’avoir un téléo armé et puis de rester faire le guet
la matinée, pour vous montrer à quoi ressemblent mes geais.
Pour finir dans l’actualité de cette année
chinoise et cochonne, je voudrai dire aussi que depuis cet hiver, j’ai produit
cette première ligne de mes omnigloteries où justement, curieusement, la lettre
G est absente. Quand même, cette histoire des artistes qui ne savent pas ce
qu’ils font, le temps qu’ils digèrent les choses plus précisément, l’oubli. En
tout cas moi, j’ai pas percuté sur c’t’histoire de rapprochements. Ça m’a pas
gêné, j’en aurai parlé plus tôt.
omnigloterie sans le g, ça donne omni-loterie
Ça, ça m’plait et puis aussi :
le corvidé d’eau, l’accord vidé d’o