L'apogée de mon séjours en Grèce, en septembre 2018, c'est quand, tout juste descendu du bus au port de Corinthe, je fus face à la grande fontaine moderne surmontée de sa statue de Pégase qui s'envole, en plein élan vers les montagnes. Le ciel était tout bleu, le jour se levait, je fus subjugué par l'environnement, la géographie de cette baie, cette petite chaîne de montagnes escarpées que j'adorai d'emblée, et cette surprise totale a pris un air d'épiphanie. J'appris plus tard que j'étais arrivé sur des lieux mythologiques d'un grand intérêt pour l'univers olofien.
Mon voyage avait été contrarié d'emblée par les trombes
d'eau d'une tempête qui bloquait les bateaux en partance vers les îles.
Alors, j'étais parti d'abord à Thessalonique et ensuite, j'avais choisi
sur la carte, cette ville, Korinthos, qui n'est pas trop éloignée
d'Athènes, située sur l'isthme qui est le verrou entre le continent et
la presqu'île du Péloponnèse. De Corinthe, je connaissais aussi les
raisins secs et les "Épîtres aux Corinthiens". Je ne m'attendais pas à
tomber nez-à-nez avec Pégase s'élançant d'une fontaine, moi qui était
venu en Grèce pour espérer monter sur un âne avec des oliviers autour.
N'ayant pas de guide touristique pour en apprendre davantage,
l'ambiance suffisait et je profitais enfin de mes vacances dans cette
cité où se produisait alors une foire de produits locaux. Puis je
contemplais les plages couvertes de tiges de roseaux séchés et de
détritus échoués qu'un tracto-pelle et des petits camions s'employaient
à déblayer. Le jour d'après, j'allai voir le site archéologique de la
ville antique qui est située à quelques kilomètres sur les hauteurs, au
flanc de la montagne abrupte où s'élargit la presqu'île. Sur les lieux,
j'admirai surtout les piliers monobloc du temple d'Apollon, avec
toujours le panorama derrière. Je visitais le musée et découvris, plus
loin, le site de la fontaine Pirène. Il y a des panneaux d'information,
mais on ne voit rien parce que la fontaine se situe à l'intérieur d'un
bâtiment sur une place enclavée, interdite aux touristes. C'est sur un
panneau que j'appris que Pégase provient de là. L'écoulement en
revanche, on pouvait bien l'entendre, parce qu'alimenté par les flots
consécutifs à la tempête, les eaux sonnaient, résonnaient comme
cavalcade. Grande fontaine souterraine et, en surface, que des pierres
et je pestai sur l'inaccessibilité de ce lieu mythologique en apprenant
que c'est un territoire exclusif des archéologues américains. J'allai
les voir dans leurs bureaux, rien. À mon retour, j'enquêtais sur
internet et consignais l'évènement avec des images, mes photos, dans un
nouveau paragraphe de mon FOLOWOLOF. La fontaine Pirène est devenue une étape que j'articule aussi
dans l'ouvrage avec des liaisons langagières. En soulignant pire N (au
fond, évite la haine), Pirène née, en rapport à Oliver Mountain et aux
monts Gerania, le massif escarpé miniature qui fait face à la vile de
l'autre côté de la baie *. Les cousins lointains de Pégase avec les
chevaux marins de la Fontaine de l'Observatoire et bien sûr, l'âne
over. Il y a plus loin deux photos prises dans les environs,
bonrne-fontaine voilier, trompe d'un olivier. Début décembre 2024, je tombe des nues quand je découvre l'existence de Bellérophon, avec Pégase, sur la légende d'un bas relief de la Renaissance italienne. L'homme est représenté, tombé au sol, le corps et la tête recroquevillés et le cheval ailé rue au-dessus. J'apprends illico la légende entière qui s'avère tragique, comme souvent dans la mythologie grecque. L'esprit happé par mes émotions corinthiennes, j'étais passé à côté des aventures de Pégase avec les humains et les dieux
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J'apprends par la même occasion qu'il y a des
statues de Pégase à Paris, mais le mythe est faussé vu que l'animal est
représenté avec d'autres personnages et pas dans des fontaines. En apprenant toute l'histoire de Bellérophon, ma stupéfaction augmente avec l'arrivée inopinée d'un accessoire capital. Au début du périple, le héros ne trouve pas comment s'y prendre, il s'endort, il rêve. C'est alors que la déesse Athéna dépose près de lui le mors doré, objet magique qui va lui permettre de dompter Pégase qu'il lui suffit d'attraper à la fontaine Pirène où l'animal s'abreuve. Le duo va vaincre tous les ennemis du roi dont les plus connus sont les Amazones et la Chimère. Il se trouve surtout que dans la réalité, à la même période, lors de mon installation dans ma fermette de Courcelles, j'avais trouvé un vieux mors en acier. Cela arriva avant ou après mon séjour grec, je ne sais plus. C'est sans doute en fouillant le sol des bâtiments annexes que j'ai sorti cet accessoire rouillé, usé, mâchonné que je n'ai, d'ailleurs, pas tout de suite identifié **. Je comptais jusqu'à ce jour utiliser ce mors en mettant en valeur ses deux anneaux que je pensais peindre en vert. Mais, du coup, c'est entièrement doré qu'il va être ***. Le mors en or présente un lien intéressant avec le Mordor dans "Le seigneur des anneaux" mais, comme la teinte mordorée, cela n'est pas d'une grande utilité. L'anagramme de l'objet mène à Rome, carrefour de Quatro fontane dans FOLOWOLOF, borne-fontainee en fac-simile.
Bellérophon, contrairement à sa monture, est presque oublié, rejeté et pour cause. En français, ce nom étrange est paradoxal parce qu'il commence par un adjectif flatteur mais conjugué au féminin, associé à deux syllabes qui sonnent mal, avec pour sous-entendu, un fau rond. Le fait est que Bellérophon est un cavalier hors-pair et maudit qui fini mal et la légende ne précise pas ce que devient le mors en or. L'interprétation première et entière du nom, naturellement, c'est que Bellérophon évoque l'agneau qui bêle au fond des bois dans la fable de La Fontaine. Bêler au fond, n'est pas une situation d'avenir parce que, dans la nature, quand on est au fond, d'après le poète, le seul effet produit sera de s'attirer des ennuis. En revanche, dans un registre proche et plus cohérent, pegas, en espagnol veut dire, tu frappes. Pégase se traduit par Pegaso et on rajoute "te" au héros qui devient Bellerofonte : toi être Bellerophon-taine.
Pour conclure et valider l'adoption de cette histoire
mythologico-olofienne, il y avait depuis le départ le double anagramme
qui affleure : Olof berné et rebelle au fond.
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- Pic-sin (vert), un peigne découpé où il reste les trois lettres sin, 2022 - la piscine et le pavillon chinois (n'a plus court tel quel) - ethno-work sextet de clones, 2022 - l'arbre et la souris, le singe et l'ex-cadenas, sur un cailleboti, 2022 - carotte et paneaux d'art minimal 2022 (trouve sa place dans un nouvel ensemble en 2023) - le trio des cervidés, empilement fragile à remonter sois-même quand il choit, mil 10's - Q vert scié et pied de porc, 2022 |
pseudo-cars plastiques colorés, 4 x 2 x 2 cm chaque, 2023 Aménagements divers avec 2 modules superposés pour former des pseudo-véhicules. Un module gris pour la carrosserie sur un châssis noir lego qui donne d'invraissemblables roues. |
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City, 8 x 6 x 8 cm, 2022, plastiques peinture |
Miami (en chantier et bien modifiée depuis l'image) 17 x 9 x 5 cm, 2022, plastiques, contre-plaqué, plâtre, enduits | Mall (from a mouse & a truck door) 2022 9,5 x 6,5 x 4,5 cm, plastiques, contre-plaqué, peinture | Mall (à partir d'une pièce de plomberie) 2022 10 x 7 x 3,5 cm, plastiques, plâtre de moulage, enduits fin, mastic extra-fin Tamiya, primaire Uniground, Keria (une couche) + peinture finition glycero satin Rubbol Satura, Sikens blanche 2022 |
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vue de dessus (impossible pour le regardeur dans la réalité) |
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